Au début du mois, Bali a été frappée par de graves inondations à la suite de plusieurs jours de pluies intenses. Des rivières sont sorties de leur lit, des crues soudaines ont traversé des quartiers entiers et des glissements de terrain ont coupé des axes routiers majeurs. Tragiquement, au moins 18 personnes ont perdu la vie, de nombreuses familles ont été déplacées et des centaines d’habitations ont été endommagées.
Pour les acteurs du secteur immobilier, ces événements constituent un rappel brutal : la résilience climatique n’est plus un sujet secondaire — elle est désormais au cœur de l’avenir de Bali en tant que destination touristique et pôle d’investissement.
Impact immédiat
Selon les rapports officiels, plus de 120 quartiers à travers l’île ont été touchés, avec des routes bloquées, des ponts endommagés et des perturbations temporaires de l’aéroport et des services publics. Bien que les opérations de rétablissement soient déjà en cours, ces inondations ont mis en lumière des faiblesses en matière d’infrastructures, de gestion des déchets et d’aménagement du territoire.
Pour le marché immobilier, l’impact à court terme devrait rester localisé. Les biens situés dans des zones à risque — notamment près des rivières, des rizières et dans les zones côtières basses — nécessiteront des réparations et pourraient voir leur attractivité diminuer. À l’inverse, les villas et appartements bien situés, construits avec des infrastructures modernes, ont été largement épargnés, ce qui renforce l’importance du choix de l’emplacement et de la qualité de construction.
Enseignements clés pour propriétaires et acheteurs
1. L’emplacement et l’altitude déterminent la valeur
Les investisseurs privilégient souvent la proximité des plages ou des lieux de vie. Mais après ces inondations, l’altitude et la capacité de drainage deviennent tout aussi essentielles. Les villas construites surélevées et dotées d’infrastructures solides se distingueront davantage à la location comme à la revente.
2. Un durcissement réglementaire à prévoir
Les autorités ont déjà indiqué que la conversion incontrôlée de terres — notamment des rizières en zones commerciales ou résidentielles — a amplifié les risques d’inondation. Il est probable que les règles de zonage et les exigences de construction deviennent plus strictes. Cela pourrait ralentir les nouveaux projets, mais renforcer leur durabilité à long terme.
3. La résilience devient un atout locatif
Les locataires, qu’ils soient touristes ou travailleurs à distance, sont de plus en plus sensibles à la fiabilité des infrastructures. Les biens offrant une meilleure protection contre les inondations, les coupures d’électricité ou les problèmes d’accès routier auront un avantage compétitif clair.
4. L’assurance est indispensable
La couverture contre les inondations et une assurance complète, autrefois considérées comme optionnelles par certains propriétaires étrangers, deviennent désormais essentielles — tant pour protéger les actifs que pour rassurer acheteurs et locataires.
Perspectives : un marché toujours solide
Malgré ces défis, le marché immobilier balinais reste résilient. Les arrivées internationales devraient dépasser les 7 millions de visiteurs d’ici la fin 2025, maintenant une forte demande tant pour la location que pour l’achat.
Ce qui évolue, c’est la manière dont les investisseurs évaluent les biens. La durabilité, la qualité des infrastructures et la résilience climatique deviennent aussi importantes que l’emplacement ou le design. Cette évolution crée de nouvelles opportunités : les biens déjà conformes à ces critères gagneront en valeur, tandis que les promoteurs qui adoptent des pratiques responsables attireront les acheteurs les plus sérieux.
